Édition du mercredi 24 novembre 2010
Pour Philippe Laurent, les résultats du 13ème baromètre financier des communes et communauté montrent «une attitude prudente et conservatrice de la part des élus du bloc communal»
Les maires et présidents de communautés estime à plus de 50% que la réforme de la taxe professionnelle entrainera une perte de pouvoir fiscal. Cest que révèle le Baromètre financier 2010 des communes et des communautés réalisé par lInstitut CSA (1) à linitiative de la Caisse dépargne et de lAssociation des maires de France. Interrogés aussi sur le futur panier fiscal des collectivités, ils sont une majorité à souligner quils manquent de visibilité quant aux conséquences de la réforme. La stabilisation de la pression fiscale (47% contre 38% en 2009 soit +9 points) constitue néanmoins «lobjectif prioritaire des élus».
Interrogés plus particulièrement sur les perspectives dévolution en matière de fiscalité directe, plus de 60% des maires et 80% des présidents envisagent même de maintenir la pression fiscale à un niveau constant. Ils ne sont que 18% des maires et 30% de présidents à envisager des augmentations.
Autre enseignement de ce sondage: le développement des investissements pour les maires continue sa progression et demeure une ambition prioritaire (56% contre 52% en 2009 et 42% en 2008). Cette tendance est plus marquée dans les petites communes, 57% des maires des communes de moins de 2.000 habitants prévoyant une progression de leurs investissements et il en est de même pour 77% des maires de villes de 10.000 à 20.000 habitants. «Les élus communautaires confirment cette tendance et privilégient laugmentation des investissements, domaine qui enregistre une forte hausse par rapport à 2009 (51% contre 39% lan dernier)».
Quant aux domaines dintervention, la voirie reste, pour les maires, le domaine nécessitant le plus dinvestissement (57% soit 11 points de plus par rapport à 2009). Le secteur scolaire et périscolaire connaît également une forte hausse des investissements (28% contre 20% lan dernier). Le développement des investissements dans les démarches environnementales est aussi en progression (19% contre 14% en 2009) A contrario, lurbanisme et le logement ont été en 2010 des secteurs enregistrant des investissements en repli (20% contre 25% en 2009).
Par ailleurs, la satisfaction des maires concernant le niveau dendettement de leurs communes est à la baisse puisque 67% contre 75% en 2009 le trouve à un niveau acceptable. 22% des maires estiment que leur commune peut sendetter davantage, une proportion relativement stable par rapport à 2009 (19%). En revanche, le nombre délus qui considèrent que leur commune est trop endettée a doublé, passant de 5% en 2009 à 10% en 2010.
Tels sont les principaux résultats présentés hier par Philippe Laurent, vice-président de lAMF et maire de Sceaux, ainsi que Laurent Roubin, directeur de la Banque du développement régional des Caisses dépargne au sein du groupe BPCE, en présence de Jacques Pélissard et André Laignel, respectivement président et secrétaire général de lAMF.
(1) Sondage CSA, AMF-BPCE réalisé par téléphone du 23 août au 3 septembre 2010 auprès dun échantillon représentatif de 509 maires et 101 présidents dEPCI.
Pour accéder au communiqué, voir lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2